vernissage le dimanche 17 mai à partir de 17 h

enprésence des artistes

hubleu

Je joue des couleurs en leur donnant forme. Au terme des Beaux-arts de Tokyo, je me suis progressivement détachée de la figuration. A mon arrivée en Europe, ma palette s’est éclaircie, et j'ai sans ambages adopté la création non figurative pure.
J'entends par là qu'au départ, il n’y a pas éléments réels que je transfigurerais en abstractions. Je m'inspire librement de couleurs et lumières de la nature, et compose mes images sans me référer directement au monde qui nous entoure.
Me détachant des préoccupations du quotidien, je fais parler accords et tensions entre couleurs, entre formes, entre le net et le flou, le transparent et l’opaque, le clair et l'obscur, le plein et le vide... à la recherche de résultats simples, frais, équilibrés.
La non-figuration m'offre la joie de possibilités inépuisables de composition. La beauté d'un tableau rime pour moi avec caractère, force, équilibre, limpidité, droiture, justesse. Noriko Tawara
noriko-tawara.com

photophore lissepicots

« Il y a un élément important qui est du coté de la transformation, de la déformation, une chose en train de devenir autre chose. Une chose n’est pas ce qu’elle parait être. «Je est un autre » Arthur Rimbaud.
Une limite entre deux, ce moment où la reconnaissance que l’on a d’un objet est questionnée par ce que l’on voit ; c’est un axe de recherche qui m’intéresse, parce qu’il y a là un autre devenir possible. Ce que l’on voit n’est pas ce que l’on voit. C’est un bol, mais ce n’est déjà plus un bol. Il sort de la définition que l’on a de lui. Il sort de la case dans laquelle on l’a rangé. Partir de formes identifiables et les emporter ailleurs, vers d’autres sensations. Ce n’est plus un bol, c’est une ouverture.
Un objet en devenir d’autre chose, comme une graine.
J’ai donc voulu travailler la porcelaine, dans la continuité de ce que je fais avec le papier : déformation, perforations, que cela vienne au devant du regard, que quelque chose bouge. Comme si cela prenait vie du coté où cela n’est pas visible, comme si cela poussait. Evidement, la plasticité de la porcelaine papier se prête à ces déformations.
Il y a eu ces mousses découvertes en ballades. Avec des formes très rondes, comme de petits bols retournés, la poésie de cette mousse qui grandit en se mettant en boule autour d’un peu d’humidité, qui a déjà presque une forme de goutte de rosée. A la fois ronde et constituée d’une multitude de petits picots, tout en restant dans la douceur. »

Juli About

juliabout.wix.com/ceramique